«Ouais, bon. Il a plus décider de m’envoyer ici puisque je trouvais que son truc c’était n’importe quoi … S’il est aimant et qu’il pardonne. Il devrait me pardonner de tout ce que j’ai commis dans ma vie, non ? Il devrait me pardonner d’avoir vendu de la drogue, de mettre fait tatouer sans l’accord de mes parents et tout ce que j’ai commis de mauvais, selon lui, dans ma foutu vie. Il devait aussi penser au fait que vue la famille dans la quelle j’ai atterris, il ne fallait pas trop m’en demander.

«Ma famille n’est pas du tout une famille typique américaine. Mes parents se sont toujours foutus de moi, sauf quand je faisais des bêtises. Mon père était ambassadeur pour les États-Unis d’Amérique et ma mère faisait je ne sais pas quoi pour le gouvernement. Elle aurait put être gouverneur ou agente au FBI, je sais juste qu’elle travaille pour les États. De toute manière sa ne changerais pas grand-chose dans ma vie de savoir ce que ma mère fait dans sa vie, puisqu’elle-même ne sait pas ce qui se passe dans la mienne. Elle ne sait rien de moi et ce n’est pas maintenant que ça va changer.

«Mes parents étaient des américains et pas qu’un peu. Ils adoraient leur pays. Ils ont donc voulu que je naisse en sol américain, ce qui est arrivé bien entendu. Seulement, je n’y ai vécu que 2 ans. Alors, je ne me considère pas comme une véritable américaine, mais plus comme une fille du monde. Ce sont toutes les cultures qui m’ont élevé et non mes parents ou la culture américaine.

«Quelques semaines après ma naissance, mes parents partirent en direction de Londres. Ma mère n’avait ni le temps ni le réel envie de s’occuper de moi. Elle m’a donc confié à une nounou. Mon père aussi avait autre chose à faire, il était un politicien qui n’avait pas que ça à faire que d’élever sa fille. Je ne me souviens que très peu de ma petite enfance à Londres. Mais je suis sure et certaine que ce n’est pas mes parents qui m’ont appris à parler, à marcher et à être propre. Ça c’est clair ! Nous sommes partie de l’Angleterre alors que je n’avais que 4 ans et nous nous sommes envolés vers le Japon.

«Il n’y avait rien à faire là bas. J’étais trop jeune pour me trouver une occupation palpitante et intéressante, sans oublier que je ne parlais pas du tout le japonais. Je me souviens que mes parents ont engagé un professeur particulier pour m’apprendre à lire, à écrire et à calculer. Je fis tout cela en un peu plus d’un an. Le professeur vantait mes mérites à mes parents, mais ceux-ci ne faisait pas plus attention à moi. Je ne comprenais pas du tout ce que j’avais fait pour qu’ils m’accordent si peu d’attention. Certes, je ne savais pas à cet âge que je n’y étais pour rien mais tout de même. Le professeur a finit par me remplacer mes cours de lecture par de cours d’informatique. C’est la chose la plus trippante que j’ai pu apprendre dans ma vie. Bien sur, je ne faisais pas grand-chose, mais j’avais un réel talent avec les ordinateurs et tout ce qui venait avec. Plus tard, l’écriture à été remplacé par des cours de sciences, qui étaient beaucoup plus passionnant. J’eu aussi droit à des mathématiques plus poussés pour mon âge et quelques cours d’histoires. En ce qui concernait l’histoire, c’était un vrai problème puisque je changeais de pays sans arrêt. J’en appris donc un maximum sur les États-Unis, un peu sur l’Angleterre et la France. J’ai même appris à parler un peu le Français et le Japonais. J’avais à peine 8 ans et j’avais déjà l’air d’un petit Einstein. C’était tout à fait impressionnant, mais pas assez pour mes parents qui ne s’occupaient toujours pas de moi.

« J’ai quitté le Japon peu de temps après mon neuvième anniversaire pour aller en France. Vivement que j’ai appris le Français, sinon j’aurais eu l’air d’une vrai tâche. Certes, je n’étais pas callée du tout, mais bon. Quand le ministère de l’éducation en France m’a fait passer des tests pour savoir en quelle année j’irais, j’ai découvert que j’irais au Lycée dans une classe de 5e. J’étais peut-être logiquement trop jeune pour y aller, mais j’en avais les capacités. J’avais de la difficulté à parler le Français, alors tout le monde me prenait pour une débile et tout le tralala. Il n’était pas rare de me faire lancer des insultes quand j’essayais de parler. À mon premier cours d’anglais, ma professeure avait entendu parler de mes quelques déboires depuis mon arrivé, alors elle me parla comme à une demeuré. Mais c’était quoi son maudit problème à elle ? Elle parlait très lentement pour être sur que je comprenne et quand elle voyait un gros point d’interrogation dans mon visage, elle reprenait encore plus lentement. Après seulement 30 minutes de ce niaisage totale, j’ai commencé à l’insulter en anglais. Je lui disais que si elle voulait enseigner à des déficients, elle n’avait qu’à en faire la demande et que si elle croyait que je ne comprenais pas parce qu’elle parlait trop vite, c’était faut, mon visage exprimait simplement un profond dégoût envers la manière dont elle enseignait. Quand j’ai vue son visage à la fin de mon discours improvisé, j’ai du me retenir pour ne pas rire et se fut encore plus dure quand elle bégaya en anglais que je devais absolument aller dans le bureau du directeur. C’était tout simplement pathétique à voir. Dans le bureau du directeur, je me suis assise sur le fauteuil en cuir en lui demandant pourquoi on en avait pas des comme ça dans les classes. Il m’a simplement répondu que l’école n’en avait pas le budget. Ensuite, il me parla longuement de mon attitude en classe. Je n’écoutais qu’à moitié ce qu’il me disait. Je trouvais qu’il disait simplement n’importe quoi ! Je fus suspendu 4 jours pour mon insolence et quand je pus retourner à l’école. Je compris que ma professeure d’anglais enseignait toujours comme ça ! Pauvres élèves et pauvre de moi. L’année allait être longue… Ce qui fut réellement le cas. Dans plusieurs cours, je ne faisais rien puisque je ne comprenais rien. J’étais insolente avec les professeurs et même avec le directeur. Celui-ci, je fini par le connaitre personnellement à la fin de mon séjour en France. J’ai été suspendu un nombre de fois étonnant pour une simple gamine comme les autres disaient. Mais bon, à la fin, j’avais l’air normale. À la fin de son contrat en France, mon père demanda au gouvernement s’il ne pouvait pas passer quelque temps aux États-Unis avec sa famille. Il avait quelques problèmes selon lui. Mais en fait, il n’en avait pas, c’est moi qui en avait.

«Nous nous sommes alors dirigés vers New York, la ville où avaient grandit mes parents. Ils m’ont envoyé dans un collège privé en pensant que la plus part de mon comportement se corrigerait. Mais oubliez ça les vieux, je ne changerai jamais ! Au lycée de New York, j’ai demandé à être placé avec les gens de mon âge, donc 14 ans. J’en avais marre de passer pour la petite bolée de service qui était trop intelligente pour être avec les gens de son âge. Je me suis fais amie avec plusieurs filles et je me suis rendue compte qu’ici tout ce qui comptait c’était l’argent, le plaisir et les garçons. 3 trucs qui allaient vraiment me plaire. En un rien de temps, je suis devenue une reine pour ce lycée. J’étais l’une des demoiselles les plus en demande. J’ai été invitée à plusieurs fêtes sans même savoir qui l’organisait, mais tu pouvais être sur et certain que je ne m’aurais jamais pointé à la fête d’un no name. J’ai aussi vite compris le principe d’une fête. Alcool à volonté, drogue qui circule comme des bonbons et tenues de hauts couturier demandé. J’ai commencé à rentrer soule à la maison. C’était la première étape vers la débauche totale. Mes parents ne l’ont pas remarqué tout de suite puisque j’essayais de pas faire de bruit, mais après quelques fêtes et quelques verres en trop dans le corps, on fait pas mal de bruit sans le vouloir. La deuxième étape consistait à prendre de la drogue. Ce que j’ai fini par faire après quelque temps. J’en prenais avant d’aller en cours, pour ensuite en prendre, mais ne pas aller en cours à cause que j’étais juste trop pétée. Mes parents étaient comme qui diraient aveugles ou peut-être qu’ils préféraient ne pas voir le fait que je sombrais. C’est quand ils ont du venir me chercher au poste de police qu’ils ont commencé à s’inquiété. Seulement, je ne voulais que m’amuser. J’avais pas mal autre chose à faire que de me préoccuper de ce que mes parents pensaient. J’avais fini par comprendre qu’ils se fichaient pas mal de ce que je faisais dans la vie. La troisième étape consistait à faire tout et n'importe quoi ! C'était la plus facile. Le but était bien simple, faire tout ce que mes parents m'interdiraient. Je me souviens que je leur avait demandé un tatouage quand j'étais en France, mais ils ont refusés sous prétexte que j'étais jeune et que je le regretterais plus tard et bla bla bla. Ouais, bah. Je me suis fait tatouer une libellule à la base du coup sur le côté gauche. Elle est tout simplement magnifique et mes parents m'ont punis pendant des jours. Mais ça en a valu la peine. Après seulement 2 ans, mes parents ont encore décidé déménager. Quoi de plus étonnant pour un ambassadeur ? J’ai fait mes valises, parce que même si je voulais rester, mes parents m’obligeraient à partir avec eux.

«J’ai fini par atterrir au japon, pour une deuxième fois. En débarquant de l’avion, mes parents m’ont mises dans une auto et ont donnés une adresse en Japonais. What the fuck ? Je comprenais absolument rien. En arrivant là-bas, j’ai découvert à l’intérieur de l’appartement que je vivrais seule le temps que l’on serait au Japon. Je capotais tellement. J’étais juste trop contente de vivre seule. Seulement, je n’avais pas lue le reste de la note. Il y avait des règles ;

- Pas de garçons
- être à tous mes cours de tai kwon do
- M’arranger avec l’argent que j’avais déjà sur mon compte.

«En gros, si je devais apporter un garçon dans l’appartement, ils le sauraient et je retournerais vivre avec eux. En plus, je devais me rendre à des cours de je sais pas quoi pour y faire je sais pas quoi. Le pire dans tout sa, c’était surement le fait que je ne pouvais pas leur demander de l’argent. Je m’étais tellement habitué à leur demander de l’argent tous les jours que je vivais nettement au dessus de ce qui me restait dans mon compte. J’ai fini par m’habituer à ce mode de vie et à faire ce que j’avais à faire. Mes cours de Tai m’ont fait prendre conscience que j’avais vraiment, mais vraiment pas de force. Je n’étais pas en forme du tout. Mes parents voulaient absolument que je réussisse à obtenir chaque ceintures le plus vite possible et avec les meilleures notes aussi. Ce que j’ai fini par faire. Je me souviens d’un combat en compétition que j’étais tout simplement en train de perdre. Mon professeur m’a dit ; « Un combat est un seul geste. Qu’il dure une seconde ou une heure. Qu’il t’oppose à un ennemi ou à dix. Un seul geste, un seul souffle. » Après cela, j’ai écrasé mon adversaire. C’est qu’à ce moment là, je n’avais pas encore compris le tempo du combat. Je n’étais pas entré dans le rythme du combat et si je ne l’avais jamais compris, je n’aurais jamais gagné. Depuis ce combat là, je gagne tout le temps même face au plus fort, au plus rapide et au plus agile. À cause que je rentre dans le rythme du combat, je peux utiliser le temps à mon avantage. Après même pas un an, j’ai du partir puisque mes parents partaient pour l’Italie.

«Rendue en Italie, j’avais l’âge de tous les finissants. Mes parents m’ont donc inscrite à l’école, ce qu’ils n’avaient pas fait au Japon. À l’école, j’avais l’impression que j’allais mourir d’ennuie. En ce qui concernait les langues étrangères, j’étais très bonne, mais pour l’Italien oublier ça, j’avais tellement de difficulté que s’en était pas possible. J’ai quand même fini par avoir des amies et à sortir de temps à autres, mais beaucoup moins qu’avant. En fait, c’est plutôt ce que mes parent pensaient, parce qu’en réalité je n’avais jamais réussi à arrêter de consommer. Boire n’avait jamais été une obligation pour moi, seulement un moyen de m’amuser et de fêter les évènements comme ils se devaient. C’est aussi ce qui est arrivé à l’anniversaire de mes 18 ans, mais la soirée n’a pas tellement bien terminé. »