C'était un beau jour de printemps, les oiseaux chantaient et blablabla... Vous connaissez très bien la suite. J'étais alors là, couché sur mon divan, glissé dans une superbe robe de satin blanc qui m'allait jusqu'aux genoux. Des multitudes de serviteurs se pressaient autour de moi, des plateau couverts de garniture dans les paumes de leurs mains tout en dansant avec le fond sonore joué par une harpe. Il fallait que mon goûter de tous les jours soit parfait et lors de celui-ci, j'avais droits à toutes les nourritures et toutes les boissons quand enfin j'aperçus mon plat préféré conduit ma ma servante préférée ; de bon gros raisins verts, de biens frais. Servis dans un plateau d'or, elle gesticulait tandis qu'un raisin tomba. Tout s'arrêta alors ; musique, danse. Elles savait ce qui lui coûterais d'avoir fait tomber mon met préféré, mais heureusement pour elle, j'étais de bonne humeur.

●● Au cachot !

Deux gardes musclés l'emmenèrent et mon plateau me fut apporté par un serviteur aux cheveux noirs, c'était un beau morceau je dois dire. Il plaça le plateau sous mon nez, et je pris à deux doigts, la tige d'un raisin que je happais de la bouche et engloutissait machinalement. J'offrais un sourire sympathique et content quand tout recommença à fonctionner. Mais c'est alors qu'une douleur affreuse au ventre m'attrapa ! Je basculais ma tête en arrière, la laissant pendre dans la vide tellement la douleur était forte ! Ma yeux se retournèrent et puis, plus rien, le vide, le noir, le NÉANT...

Je suis née un hiver, il y a de cela bien longtemps, mes joues roses et mon nez fin attendrissait tout le monde à l'époque. Mes parents étaient heureux de m'avoir mais ce que je ne savais pas quand j'étais sortie du ventre de ma mère, c'est que je n'allais pas être entourée de passion et amour tout le reste de ma vie. Mon père était un bon gros vieux roi, qui ne savait rien faire de ses journées, si ce n'était de traumatiser ma mère, si douce, si prévenante, si belle et au fond, si machiavélique ! Elle avait déjà essayé de le tuer plus d'une fois, le mener aux crocodiles n'avait pas suffit, ces bestioles ne l'avaient pas trouver à leur goût, et pourtant, il offrait un gras bien suffisant ! Heureusement pour moi, ma nourrice essayait un maximum que toutes ces malveillances ne m'atteigne pas, que je devins une princesse, puis une reine digne de ce nom, loupé ma belle. Chaque geste, chaque parole, chaque morceau de haine de la part de ma mère envers mon père atteint mon petit cerveau, j'appris à détester les hommes. Et il était vrai que je ne voyait aucunes utilité à ces derniers à part pour nous engrosser ! L'été de mes cinq ans, elle réessaya en glissant un produit chimique dans son bain, mais il préféra aller se baigner dans le lac. Le jour de mes onze ans, elle lui donna un coup sur la tête mais avant qu'elle ne pu le saigner tranquillement un garde arriva et elle trouva un argument bidon. Le printemps de mes seize ans, alors qu'on devait mes trouver un mari, elle empoisonna le morceau du poulet de son cher et tendre qui donna a volaille à mon futur époux, mais ce n'était pas grand chose de perdu. Pendant toutes ces années, il ne faut pas croire que je les passaient à rien faire, au contraire, j'ai appris à manier les armes blanches, les art martiaux, à faire de l'équitation, la danse, j'ai appris plusieurs langues et beaucoup d'autres chose. J'avais même mon propre cheval nommé Hésirus, c'était un bel étalon noir, très puissant et j'aimais partir à la chasse sur son dos. C'est l'hiver de mes vingt-trois que je vis pour la première fois ce jeune homme plein de ressources, loin d'être comme mon père, il avait tout pour plaire, et j'étais tombé follement amoureuse de lui (et vis-versa), nous nous étions même fiancé et je ne l'avais jamais fait s'asseoir à notre table, de peur qu'il ne meurt trop vite. Malgré le fait que je l'aime, cela n'empêchais pas qu'il ne doive, sous aucun cas, contrôler mes actes, et il le respectait pleinement. Et un an plus tard, nous déclarions nos fiançailles, moi et Owen, au Royaume tout entier. J'étais très heureuse mais je ne savais pas qu'un mois plus tard, je serais morte...

J'ai un caractère très fort, comme vous pouvez vous l'imaginer, je suis têtue, bornée, entêtée. mais je peux aussi me montrer curieuse, travailleuse, gentille, compréhensive, drôle. Parce qu'il n'y a pas de défauts sans qualités ! Je suis très féminine et sexiste, pour moi les hommes ne servent pratiquement à rien, sauf l'exception, mon joli fiancé... Quand je suis avec des gens sous moi, c'est-à-dire mes serviteurs, et servantes, je suis assez désagréable, ils sont tout de même là pour me servir au mieux. Sinon, avec les femmes je suis très agréable, j'aime beaucoup discuter avec elles tandis que les hommes font aussi de très bons amis, mais les hommes qui pensent que les femmes ne sont bonnes à rien, ceux-là, je leur crache dessus si vous voyez ce que je veux dire, ils me sont insupportables. En parlant de phobies, je n'ai pas peur de la mort, ou du moins, je n'en avais pas peur, ce qui me terrifiait, c'était les serpents, ces longues bêtes à dents, rugueuses m'étaient aussi insupportable que les hommes que je vous ai décrit juste avant et c'est à de serpents que je l'ai compare souvent. Mes manies sont celles de me passer les mains dans les cheveux, c'est une vraie maladie !

●● Tout d'abord, bonjour monsieur Lucifer.

*Eh bien oui, parce que moi, même si je n'aime pas ce genre d'homme, je suis au moins polie.*

●● Je ne vous remercierais pas, loin de là vu ce que vous avez fait à mon fiancé, parce que oui, je l'ai croisé figurez-vous, et je ne vois pas le principe de la chose et vous m'avez vraiment mise en rogne. Vous vous croyez vraiment tout permis, vous et votre fantasme de l'Enfer hein ?! En plus, sincèrement, vous devriez changer de coupe, j'ai jamais vu quelqu'un se coiffer aussi mal que vous. Quoi, mon insolence ? Ah, ça c'est de famille, ça va de femme en femme chez la famille royale de Tchéquoslovaquie. *Rire* Et que ça vous plaise ou non, c'est dans ma nature et encore plus quand je découvre que l'homme en face de moi à transformer l'homme que j'aimais (le seule qui ai un peu d'utilité surtout) en cheval, pourquoi un cheval ? Oo J'espère qu'au moins, je passerais un bon séjour ici, parce que si le service n'est pas au top, vous aurez à faire à moi mon brave !

Je me retournais, faisant virevolter mes magnifiques cheveux sur son visage, croisais les bras et haussais les yeux.

●● Merci de m'avoir tout de même écouté, et de m'avoir proposé cet entretien avec vous, aurevoir.

Un homme reste un homme. Megara reste elle-même !